Tiens, devez-vous vous dire, un fond blanc. Pourquoi un fond blanc alors que quelques semaines plus tôt, le talentueux auteur de ce blog se plaignait de cette couleur qui n’en est pas une, et qui selon ses dires détériorait la qualité de ses illustrations.
C’est exact, mais quand il s’agit de mettre des images en noir sur fond blanc, et bien figurez vous que c’est finalement plus adapté. J’aurais pu faire un vrai post de blog bd, à l’ancienne, comme quand je dessinais mon chien qui se prenait la porte de ma véranda en essayant d’attraper mon chat qui était de l’autre côté. Qu’est ce qu’il était con quand j’y repense. Ou que ma proviseur adjointe au collège me faisait venir dans son bureau pour me dire, après m’avoir cité l’adage « Faites l’amour pas la guerre », que tous les deux on ne ferait pas la guerre. Qu’est ce qu’elle était dégueulasse quand j’y repense.
Mais j’ai toujours rêvé de dire cette phrase présente dans tout film américain qui se respecte, où un jeune flic black rigolo doit faire équipe avec un vieux flic blanc aigri. I’m too old for this shit.
Je voulais vous parler de cette nuit. Cette nuit, il y a eu du vent, des rafales à 85 km/h il parait. Mais moi le vent je le connais, il me fait pas peur. J’ai vécu douze ans à Valence et cinq à Arles, et je peux vous dire que le Mistral, c’est autre chose que leur brise de tafioles. À Arles, on a atteint les 120 km/h. Mon quotidien pendant l’hiver, c’était ça :
Et il faut savoir que cette ville a cette particularité formidable qui fait que, quelle que soit la direction dans laquelle on va, le vent nous vient toujours dans la gueule.
La différence, c’est qu’ici, les maisons sont en cartons. C’est à dire que je ne sais pas pourquoi, peut être que les Portugais sont naïfs, mais chauffer les logements, les isoler, tout ça, ça leur est pas venu à l’esprit. C’est dommage.
La porte de ma chambre, je l’ai un peu explosée. Quand on la fermait, on pouvait plus l’ouvrir. Chose que l’on aimerait voir chez la bouche de Christine Boutin, mais qui chez une porte est fort fâcheux. J’ai donc involontairement arraché la poignée côté chambre, et bloqué le loquet pour qu’elle ne puisse plus se fermer.
Mais quand il y a plus de vent à l’intérieur d’une maison qu’à l’extérieur de celle ci, on aime bien pouvoir fermer sa porte pour qu’elle ne claque pas toute la nuit.
Ce fut un échec, ce matin les livres étaient par terre. C’est à dire que la puissance du vent a été assez forte pour pousser la porte ainsi que les 3 encylopédies qui la maintenait en place. À l’intérieur de la maison.
Enfin de toute façon, je crois que je n’aurais jamais pu m’intégrer dans ce pays. Après deux mois sans rasage, l’espace infime entre mon nez et mon menton ressemble à ça :
Et ici ce n’est pas acceptable. Car plus je grandis, et plus je me rends compte que les clichés existent pour une raison. J’en avais déjà parlé avec les Japonnais dans cet article ; j’ai récemment eu la confirmation que les chinois n’avaient pas d’âme quand l’un d’entre eux m’a proposé un boulot moins bien payé que si j’allais là bas pour fabriquer des paires de nike, et maintenant c’est au tour des Portugais. Putain ils sont vraiment poilus les cons.
Je veux dire, je sais que ces temps ci, la moustache est vachement à la mode. On voit des logos comme ça partout, c’est super swag.
Je sais pas ce que veut dire le dernier mot que j’ai utilisé, mais il est clair que la moustache est devenu le crocodile Lacoste de cette génération.
Et bien les Portugais doivent être vachement swag alors, parce qu’ici ils y vont pas avec le dos de la moustache. C’est pas des traits capillaires ultra-fins de bourgeois à peine assumés. Oh non, ici ils y vont franco dans le domaine de la pilosité faciale, et la norme, c’est ça :
CONCLUSION :
On se caille le cul, et les Portugais sont des hipsters.