Moon on the Horizon: REVIVAL

17 avril 2013

Il y a un peu plus de quatre ans, je réalisais mon tout premier dessin animé : Lune à l’horizon. Nous avons travaillé corps et âme, dans la sueur et le sang, contre vents et marées, mi figue mi raisin. J’y ai même fait ma première et dernière nuit blanche à Supinfocom, et ai été jusqu’à me faire expulser pour cause de « quand tu montes sur le toit de l’école et qu’en plus tu prends des photos, évite peut être de les mettre sur ton blog, connard. ». (Ici.)

J’étais jeune et inconscient, assez pour défendre ce film pendant de longues années. C’était un peu cet enfant débile et moche dont la mère refuse d’admettre les lacunes et l’aime malgré tout. Mais le jour arriva où il fallu se rendre à l’évidence : il était dégueulasse.

Et en fouillant sur mon disque dur il y a peu, je suis retombé sur le dossier du film, contenant l’intégralité de cette production hollywoodienne, soit 208 dossiers et 5366 fichiers. Oh on n’était pas des rigolos à l’époque. Et je me suis dit, « Peut-être qu’il est temps. Temps d’exorciser cet échec, et de te prouver que tu vaux mieux que ça. »

J’ai refait un gosse, beau et intelligent, et je lui ai donné le même nom que son grand frère débile.

J’ai trouvé ma muse

28 février 2013

Elle s’appelle Joffrey Robin.

Déjà en quatrième, il me poussait à me dépasser et à faire des sites internet toujours plus innovants et profonds, les meilleurs s’en souviennent. Aujourd’hui il revient, et m’inspire dans le domaine de l’illustration.

Je suis rentré en France pour info, ça y est. J’aime bien m’adresser à un public imaginaire qui ne me connaîtrait qu’à travers ce blog et fantasmerait donc ma vie comme celle d’un baroudeur, allant de pays en pays répandre son talent au plus offrant. C’est donc à ce public là, qui ne me connait pas personnellement et qui a certainement fait de moi une idole, le dieu Sandwich, dans son village d’être primitifs, que je m’adresse quand je dis que je suis rentré du Portugal – le reste de mon public le sachant déjà très bien, ce dernier se limitant à mes parents, mes soeurs et quelques potes qui espèrent encore que je refasse des BDs dans lesquelles ils apparaîtront.

Je suis rentré en France, donc, il y a peu, et avant cela, j’ai fait ce que l’on appelle dans le jargon des baroudeurs talentueux un roadtrip. Et avant ce roadtrip de trois semaines, mon acolyte roadtrippeur est venu me rejoindre au Portugal. C’est donc au Portugal que j’ai fait ce premier chef d’oeuvre du speed painting, en compagnie de Joffrey à qui j’apprenais les ficelles du métier.

Puis nous sommes partis.

À une certaine époque, roadtrip rimait certainement avec dormir à la belle étoile et parler de philosophie et du dernier album des Beatles. C’est une époque révolue. Lors de notre voyage, nous dormions à l’hôtel et mangions au restaurant, munis de notre MacBook, notre tablette, et même de notre vidéo projecteur pour les grandes occasions. Bohèmes certes, mais bourgeois avant tout. C’est donc sur ma tablette que je fis découvrir à mon camarade une application Android permettant à n’importe qui de faire des dessins d’une qualité apparente excellente. L’appli s’appelle Sketcher, et elle est manifestement adaptée de ce site : http://static.mrdoob.com/projects/harmony/.

En s’amusant avec cet outil de manière plus ou moins aléatoire, l’inspiration toucha mon ami, et le résultat fut pour le moins surréaliste.

Voyez-y ce que vous voulez, pour lui et moi, c’était évident.

Une femme oiseau en robe de soirée avec un masque en cuir et une lanterne qui lui pousse sur la tête.

Le poil au vent

19 janvier 2013

Tiens, devez-vous vous dire, un fond blanc. Pourquoi un fond blanc alors que quelques semaines plus tôt, le talentueux auteur de ce blog se plaignait de cette couleur qui n’en est pas une, et qui selon ses dires détériorait la qualité de ses illustrations.

C’est exact, mais quand il s’agit de mettre des images en noir sur fond blanc, et bien figurez vous que c’est finalement plus adapté. J’aurais pu faire un vrai post de blog bd, à l’ancienne, comme quand je dessinais mon chien qui se prenait la porte de ma véranda en essayant d’attraper mon chat qui était de l’autre côté. Qu’est ce qu’il était con quand j’y repense. Ou que ma proviseur adjointe au collège me faisait venir dans son bureau pour me dire, après m’avoir cité l’adage « Faites l’amour pas la guerre », que tous les deux on ne ferait pas la guerre. Qu’est ce qu’elle était dégueulasse quand j’y repense.

Mais j’ai toujours rêvé de dire cette phrase présente dans tout film américain qui se respecte, où un jeune flic black rigolo doit faire équipe avec un vieux flic blanc aigri. I’m too old for this shit.

Je voulais vous parler de cette nuit. Cette nuit, il y a eu du vent, des rafales à 85 km/h il parait. Mais moi le vent je le connais, il me fait pas peur. J’ai vécu douze ans à Valence et cinq à Arles, et je peux vous dire que le Mistral, c’est autre chose que leur brise de tafioles. À Arles, on a atteint les 120 km/h. Mon quotidien pendant l’hiver, c’était ça :

Et il faut savoir que cette ville a cette particularité formidable qui fait que, quelle que soit la direction dans laquelle on va, le vent nous vient toujours dans la gueule.

La différence, c’est qu’ici, les maisons sont en cartons. C’est à dire que je ne sais pas pourquoi, peut être que les Portugais sont naïfs, mais chauffer les logements, les isoler, tout ça, ça leur est pas venu à l’esprit. C’est dommage.

La porte de ma chambre, je l’ai un peu explosée. Quand on la fermait, on pouvait plus l’ouvrir. Chose que l’on aimerait voir chez la bouche de Christine Boutin, mais qui chez une porte est fort fâcheux. J’ai donc involontairement arraché la poignée côté chambre, et bloqué le loquet pour qu’elle ne puisse plus se fermer.

Mais quand il y a plus de vent à l’intérieur d’une maison qu’à l’extérieur de celle ci, on aime bien pouvoir fermer sa porte pour qu’elle ne claque pas toute la nuit.

Ce fut un échec, ce matin les livres étaient par terre. C’est à dire que la puissance du vent a été assez forte pour pousser la porte ainsi que les 3 encylopédies qui la maintenait en place. À l’intérieur de la maison.

Enfin de toute façon, je crois que je n’aurais jamais pu m’intégrer dans ce pays. Après deux mois sans rasage, l’espace infime entre mon nez et mon menton ressemble à ça :

Et ici ce n’est pas acceptable. Car plus je grandis, et plus je me rends compte que les clichés existent pour une raison. J’en avais déjà parlé avec les Japonnais dans cet article ; j’ai récemment eu la confirmation que les chinois n’avaient pas d’âme quand l’un d’entre eux m’a proposé un boulot moins bien payé que si j’allais là bas pour fabriquer des paires de nike, et maintenant c’est au tour des Portugais. Putain ils sont vraiment poilus les cons.

Je veux dire, je sais que ces temps ci, la moustache est vachement à la mode. On voit des logos comme ça partout, c’est super swag.

Je sais pas ce que veut dire le dernier mot que j’ai utilisé, mais il est clair que la moustache est devenu le crocodile Lacoste de cette génération.

Et bien les Portugais doivent être vachement swag alors, parce qu’ici ils y vont pas avec le dos de la moustache. C’est pas des traits capillaires ultra-fins de bourgeois à peine assumés. Oh non, ici ils y vont franco dans le domaine de la pilosité faciale, et la norme, c’est ça :

 

CONCLUSION :
On se caille le cul, et les Portugais sont des hipsters.

Gribouillis du futur

29 décembre 2012

Comme tout jeune bourgeois qui se respecte, j’ai récemment fait l’acquisition d’une tablette tactile. Pas un iPad, je ne suis pas nazi, mais une tablette tactile quand même. Et pour noël, j’ai reçu un stylet pour tablette. Non pas pour éviter de salir mon écran de mes doigts gras, mais pour pouvoir m’adonner à ce que j’appelle l’Art du 21e siècle. Qui consiste à, une fois par mois, sortir de notre bien aimé salon – éclairé par la seule lueur de six écrans -, pour se traîner mollement pendant 10 longues minutes jusqu’à cet océan si lointain que l’on nomme Atlantique. Dans le but évident de le dessiner sur un écran de poche.

Les carnets, les crayons, l’écriture, tout ça c’est has been, n’importe quel collégien illettré vous le dira. En l’occurrence j’étais en France le jour mensuel de sortie, et j’attendrai donc le mois prochain pour dessiner la mer. Tant mieux : j’ai le teint un peu foncé en ce moment, je devrais d’ailleurs probablement arrêter d’ouvrir les fenêtres. Voilà donc mon premier test de dessin à la tablette tactile ; ce n’est pas un chef d’oeuvre, mais c’est toujours mieux que mon premier test à la tablette graphique (cf mon tout premier post sur ce blog, septembre 2005, aïe).

N’ayant pas été plus productif que ça ces derniers temps, j’ai décidé de me lancer dans d’autres activités pour remplir ce billet. Entre autres, vous foutre la gerbe et tenter de vous déclencher une crise d’épilepsie, ne me remerciez pas.

Il est possible que vous ne voyiez rien du tout, probablement parce que votre navigateur date de l’invention de l’écriture, mais pour les élites qui voient : C’EST OUF HEIN ON DIRAIT QUE C’EST EN 3D !!

Et puis tant qu’à faire, pourquoi pas quelques photos du pays le plus moustachu d’Europe ?

Et un marque page.

Per qualche regali in più

25 décembre 2012

Tribute to Dexter

12 décembre 2012

« Les Concours Super de Mr. Sandwich c’était mieux avant ». Je vous vois d’ici clamer ce slogan accrocheur, brandissant vos t-shirts créés pour l’occasion.

Et bien la faute à qui, bande d’ingrats ? Trois commentaires sur le dernier en date. Je veux bien que votre culture cinématographique frise le néant mais quand même, tentez au moins Les visiteurs en Amérique ou Bienvenue chez les Ch’tis pour me faire marrer quand je lis les commentaires, et me faire voir autre chose dans mon écran que le reflet si sec de mon regard humide.

Je ne me formalise cependant pas, et remercie ceux qui ont essayé, voire réussi pour l’un d’entre eux. L’homme aux multiples visages, et aux pseudonymes aussi nombreux que ses victoires : Rastapopoulos, AKA Chewi, AKA Mr. T, AKA K036, AKA LOLSEXPROUT, j’en passe et pas forcément des meilleurs. Rastapopoulos donc, qui nous dit très justement :

Alors le premier bien entendu c’est moi qui l’ai proposé!
Et le deuxième je peux juste dire qu’il fait partie de mon top FIVE des films les mieux du monde de tous les temps aux cotés de certains monuments du septième art tels que « Zu et les guerriers de la montagne magique », » The carrot and the stick », « Ronald Reagan bouffeur de zombies » et bien entendu « Pirates 2″.

/\ I_ I E I\I

Et il s’agissait en effet de ALIEN. Un homme qui transpire, quand même, c’était facile !

La deuxième image n’a malheureusement trouvé aucun vainqueur, puisque seul celui sus-cité qui m’a proposé ce film l’a trouvé. Il n’était pas facile j’en conviens, et puis un homme avec un tuyau d’arrosage qui ressemble à un sabre laser on n’en voit pas tous les jours.

Il s’agissait donc de LA PIEL QUE HABITO, un film de Pedro Almodovar que je vous recommande grandement.

Bien. Mais je n’ai pas passé ces quelques jours sans vous uniquement à me morfondre sur l’absence terrible de réactions de votre part. Vous l’avez peut-être compris si vous me lisez depuis plus de 10 minutes, j’aime bien Dexter.

Mon amourette avec Jennifer Carpenter m’empêche de porter un jugement clair sur la réelle qualité de la série, mais elle reste à mon sens un formidable repère à belles gueules et éclairages un peu plus approfondis que ceux de The Office. Série que je ne décrie pas pour autant, bien au contraire, puisqu’elle est la cause principale des insomnies de mon colocataire de l’étage du dessous – qui dans une maison portugaise à l’isolation sonore proche de celle d’un chiotte mobile de festival, et aux murs aussi fins que mon humour, ne peut s’empêcher de remarquer mon rire tonitruant lorsque je la regarde.

Pour en revenir à Dexter, j’ai donc décidé de faire une série de portraits de ceux qui m’inspiraient le plus. Et puisque certains pourraient me prendre pour un sale escroc : bien sûr j’ai un modèle, et bien sûr que non je ne décalque pas ou ne récupères pas les couleurs de la photo à la pipette. Ce serait sans intérêt, bien qu’il me soit arrivé sur certains portraits de superposer la référence et le dessin pour mieux voir les soucis de proportion. Mais très vite et en me flagellant juste après.

Black Sandwich

2 décembre 2012

Et ça repart !

25 novembre 2012

Vous avez compris le principe je crois : deux images cliquables au besoin, vous me dites ce que c’est, je vous félicite et on recommence.


Je commence à songer à faire une version dark gothique de mon blog. Ce fond blanc me flingue mes couleurs.

Concours Super – The Results Of The Death

20 novembre 2012

Il est temps de mettre fin à ce suspense insoutenable, l’attente ne peut plus durer.

Sans plus d’introduction, nous avions donc en premier film, roulement de tambouuuuuurs…

ACROSS THE UNIVERSE !

Across the universe, une « comédie musicale » sur les Beatles. Je mets comédie musicale entre guillemets car en ce qui me concerne, les premières images qui me viennent en tête quand j’entends cette expression sont Garou avec une bosse dans le dos et Maria von Trapp chantant « Do le do il a bon dos, ré rayon de soleil d’or » dans la Mélodie du bonheur. J’en ai des frissons rien que d’en parler.

Non là il s’agit d’une histoire de hippies dans les années 60 aux States, avec uniquement des chansons des Beatles réarrangées et rechantées par les acteurs. Dire si le film est vraiment bon ou pas m’est malheureusement impossible pour cause de partialité due à mon amourette avec Evan Rachel Green.

Voilà pour le premier. Le second était plus connu mais visiblement plus dur. Et vous serez surpris, mes très chers, vous qui n’avez pas trouvé et qui vous considérez à juste titre comme des losers, d’apprendre que le deuxième film n’était autre que…

JURASSIC PARK !

…Et que si Harisson Ford ne joue pas dedans comme le laissait supposer le commentaire de Chewi, le monsieur qui fume est un noir bien connu du nom de Samuel L Jackson.

En parlant de noirs, mon copain Benjamin qui va bientôt laisser un commentaire pour dire que Across the universe est la pire bouse au monde et que John Lennon est à la musique ce que La Mélodie du bonheur est à la comédie musicale, m’a envoyé une image qui, malgré son authenticité peu crédible après vérification, m’a bien plu en ces temps de troubles incertains malheureux.

Ils sont marrants ces noirs. Mais revenons à nos vélociraptors, et jetons un oeil au classement :

6 personnes ont trouvé Across the universe : Thibaud, Chewi, Seb, Margaux, Victor et un(e) mystérieux(se) inconnu(e) du curieux pseudonyme « Eckel ». J’espère pour vous que vous ne croiserez pas la route de gens qui détestent ce film, ils risqueraient de vous casser la gueule voire de rompre.

3 personnes ont trouvé Jurassic Park : Seb (dès la première image), Chewi et Victor.

J’épargnerai votre sens de déduction en vous révélant dès à présent les grands vainqueurs de cette non moins grande compétition : Chewi, Seb et Victor, bravo à eux ! Comme promis, ils me donneront donc un film à faire et ce concours vivra jusqu’à la nuit des temps.

Et pour finir, puisqu’il serait stupide de dessiner des hippies des années 60 et des scientifiques noirs alors que je vis en 2012 à côté de l’océan au Portugal, voici un aperçu de ce que m’offre mon lieu de résidence actuel.

Les commentaires ne sont plus modérés, vous pouvez vous en donner à coeur joie.

Concours Super Volume 5

15 novembre 2012

Vous remarquerez que je ne m’emmerde plus trop pour les titres. C’est toujours mon problème : est ce que je mets des messages cachés, est ce que je cherche un jeu de mot minable, est que je me contente de décrire ce qu’il y a dans le post…? Et bah pour le coup, j’ai trouvé une sacrée ruse. Je devrais peut être transformer ce blog en un énorme concours sans fin pour ne plus jamais avoir à chercher de titre.

Mais trêve de bavardages inutiles et passons à ce qui vous intéresse vraiment : les réponses. Non je déconne, je ne vais pas vous les donner, pour la bonne raison que personne n’a trouvé les deux. Alors pour crier sur les toits « ouuuh trop facile » quand je choisis Fight Club et Matrix y a du monde, mais dès qu’on s’éloigne un minimum du box office y a plus personne. D’autant que je ne m’en éloigne pas tant que ça figurez vous, voire pas du tout pour l’un d’entre eux.

Donc plutôt que de vous donner la réponse sans vous offrir le plaisir de passer vos nuits à la chercher – afin d’être, je vous le rappelle, l’heureux élu qui décidera du prochain film sur lequel je plancherai -, plutôt que de vous faire triompher sans gloire donc, je préfère vous offrir du péril. C’est pourquoi je vous ai concocté deux nouvelles images, tirées des deux mêmes oeuvres, en espérant que cela vous aide.

Courage mes amis, je sais que ce n’est pas facile, mais vous pouvez le faire.