Archives de mars 2011

In the place to be

25 mars 2011

Quelques trucs que je fais à Aines-Ouaillecy :

Yeah I’m on a rooftop.

Stagiaire, un métier d’avenir

15 mars 2011

Journal de bord du Capitaine Sandwich – 15 mars 2011

Ce matin, en arrivant à mon bureau, le boss était là avec un nouveau gars. Il me dit “Hey how are you doing ?” et me présente, voici le nouveau directeur artistique pour un projet qu’on commence aujourd’hui, “nice to meet you”, “nice to meet you”. L’espoir se crée en moi. On va bosser sur un nouveau truc. Avec une DIRECTION ARTISTIQUE ! On va faire de la 3D ! La joie se lit probablement sur mon visage quand il m’annonce qu’il va avoir besoin de mon pc. Que j’ai qu’à en prendre un autre. De toute façon vous faites surtout du photoshop, vous, non ?

Oui voilà. Mes parents me payent une école à 30000 euros pour que je fasse des détourages de Britney Spears sur Photoshop. J’ai la présence d’esprit de lui répondre “For now”. Pas celle d’ajouter “motherfucker”.

Et ce qui est bien, c’est que mon nouveau pc c’est une tour, deux écrans, et pas de câble. Je passe une demi heure accroupi par terre à tout brancher, débrancher et rebrancher.

Et pendant ce temps, la fille qui devait nous dire si on allait passer notre journée à faire des screenshots de google maps, à détourer des teenagers boutonneux ou à faire des diagrammes est partie à sa réunion et ne reviendra probablement pas avant ce soir. Je suppose qu’on va rien faire alors.

Ma soeur est arrivée hier soir. Je me demande si je vais revenir après ma pause déjeuner.

 

À New York, quand la fenêtre est ouverte, ça sent les frites

8 mars 2011

Extrait du journal de bord du Capitaine Sandwich – 7 mars 2011

Dans le métro, une femme a voulu me tuer.

Je rejoignais Raph, Seb et Manue sur Broadway et une femme est rentrée dans le métro en parlant toute seule. Le groupe d’American gangstas qui se tenait par là a commencé à rire discrètement, puis moins discrètement, ne l’arrêtant pas dans son monologue jusqu’à ce qu’ils descendent. À ce moment là, elle s’est approchée de moi, dans mon coin de banc, m’a regardé dans les yeux et a commencé à me parler de dealer du crack.

Je pensais qu’elle me racontait sa vie et j’ai voulu l’arrêter pour lui dire qu’elle était tombé sur le mauvais psy puisque je comprenais un mot sur cinq, mais elle ne m’en a pas laissé l’occasion, et j’ai fini par comprendre qu’elle parlait de moi : « I wanna hurt you, I’m gonna kill you, I see BLOOOOD ». Je la regardais dans les yeux et j’attendais qu’elle finisse de me postillonner dessus. « Just make a sign, and I fucking kill you ». Toi tu as oublié tes calmants. Elle est descendue à la 23e rue en finissant sur un « cut your FUCKING HEAD OFF ! ».

***

Voilà ce que je fais de mes journées de travail en ce moment :

Ce que vous voyez à l’écran, c’est que je bosse pour Britney Spears. Ce que vous ne voyez pas à l’écran, c’est que je bosse pour l’iPhone.
 

Extrait du journal de bord du Capitaine Sandwich – 7 mars 2011

Au bout de quelques minutes, l’une d’elles nous demande si on est au courant que toutes les Américaines vont tomber amoureuses dès qu’on ouvrira la bouche. Je lui demande si elle nous dit ça parce qu’elle est déjà amoureuse de nous. « Well, actually yes I am. »

***

(J’adore vous mettre l’eau à la bouche en ne copiant que les extraits qui me font passer pour une sexbomb impassible devant les menaces de mort métropolitaines.)

Je tourne la tête vers la gauche, et à la fenêtre j’aperçois l’Empire State Building s’illuminer de bleu.

2 mars 2011

Journal de bord du Capitaine Sandwich – 27 février 2011

On dirait que je me suis pas encore fait au décalage horaire. En bas de l’ordinateur de Raph, il y a marqué 13h37, sur mon nouveau téléphone : 7h37. Hier soir, je me suis réveillé dans le canapé et Seb me demandait en slip si je voulais qu’il éteigne la lumière : ma sieste d’avant diner s’était terminée à minuit moins vingt.

Et là, j’ai rêvé que j’avais une nièce. J’ai aussi rêvé d’une fête de famille sans alcool où on s’emmerdait à crever et de notre directeur pédagogique me montrant une explosion de missile dans les locaux de l’école, mais j’ai rêvé que j’avais une nièce.

Ce genre de rêve où quand on se réveille, on est un peu triste que ce soit pas vrai. Je sais de quelle soeur en plus, je vais pas le dire pour pas leur foutre la pression les pauvres. Parce que je débats à vos côtés quand on doit expliquer à maman pourquoi on veut pas de gosses. Qui voudrait élever un gamin dans ce monde de merde ? Croyez pas que je déprime, je suis au meilleur de ma forme, mais c’est vrai. Tout part en couille, on n’arrête pas de nous rabacher que si c’est pourri maintenant ce sera pire après. Et puis je me dis déjà en voyant des gens qui ont 3 ans de moins que moi que leur génération est bousillée par le portable, skyblog et facebook, alors une génération qui aurait 21 ans de moins que moi, n’en parlons pas.

N’empêche que j’avais une nièce, et c’était cool. Elle avait 5 ans. Elle était super intelligente. Elle me parlait de son psy. Peut être même qu’elle fumait.

***

J’avais oublié de vous montrer ça, ça m’a valu d’être à moitié sélectionné pour le projet de fin d’études, l’autre moitié étant mon frère d’adultère et désormais co-auteur, on ne le présente plus : Thibaud. Et une équipe de choc composée de Jérémi, Tristan, Gaël et nous deux (vous avez pu les apercevoir en guest stars ici ou ).

Ah, et puis, je dis ça comme ça hein, mais je suis à New York.