Je tourne la tête vers la gauche, et à la fenêtre j’aperçois l’Empire State Building s’illuminer de bleu.
Journal de bord du Capitaine Sandwich – 27 février 2011
On dirait que je me suis pas encore fait au décalage horaire. En bas de l’ordinateur de Raph, il y a marqué 13h37, sur mon nouveau téléphone : 7h37. Hier soir, je me suis réveillé dans le canapé et Seb me demandait en slip si je voulais qu’il éteigne la lumière : ma sieste d’avant diner s’était terminée à minuit moins vingt.
Et là, j’ai rêvé que j’avais une nièce. J’ai aussi rêvé d’une fête de famille sans alcool où on s’emmerdait à crever et de notre directeur pédagogique me montrant une explosion de missile dans les locaux de l’école, mais j’ai rêvé que j’avais une nièce.
Ce genre de rêve où quand on se réveille, on est un peu triste que ce soit pas vrai. Je sais de quelle soeur en plus, je vais pas le dire pour pas leur foutre la pression les pauvres. Parce que je débats à vos côtés quand on doit expliquer à maman pourquoi on veut pas de gosses. Qui voudrait élever un gamin dans ce monde de merde ? Croyez pas que je déprime, je suis au meilleur de ma forme, mais c’est vrai. Tout part en couille, on n’arrête pas de nous rabacher que si c’est pourri maintenant ce sera pire après. Et puis je me dis déjà en voyant des gens qui ont 3 ans de moins que moi que leur génération est bousillée par le portable, skyblog et facebook, alors une génération qui aurait 21 ans de moins que moi, n’en parlons pas.
N’empêche que j’avais une nièce, et c’était cool. Elle avait 5 ans. Elle était super intelligente. Elle me parlait de son psy. Peut être même qu’elle fumait.
***
J’avais oublié de vous montrer ça, ça m’a valu d’être à moitié sélectionné pour le projet de fin d’études, l’autre moitié étant mon frère d’adultère et désormais co-auteur, on ne le présente plus : Thibaud. Et une équipe de choc composée de Jérémi, Tristan, Gaël et nous deux (vous avez pu les apercevoir en guest stars ici ou là).
Ah, et puis, je dis ça comme ça hein, mais je suis à New York.