À New York, quand la fenêtre est ouverte, ça sent les frites
Extrait du journal de bord du Capitaine Sandwich – 7 mars 2011
Dans le métro, une femme a voulu me tuer.
Je rejoignais Raph, Seb et Manue sur Broadway et une femme est rentrée dans le métro en parlant toute seule. Le groupe d’American gangstas qui se tenait par là a commencé à rire discrètement, puis moins discrètement, ne l’arrêtant pas dans son monologue jusqu’à ce qu’ils descendent. À ce moment là, elle s’est approchée de moi, dans mon coin de banc, m’a regardé dans les yeux et a commencé à me parler de dealer du crack.
Je pensais qu’elle me racontait sa vie et j’ai voulu l’arrêter pour lui dire qu’elle était tombé sur le mauvais psy puisque je comprenais un mot sur cinq, mais elle ne m’en a pas laissé l’occasion, et j’ai fini par comprendre qu’elle parlait de moi : « I wanna hurt you, I’m gonna kill you, I see BLOOOOD ». Je la regardais dans les yeux et j’attendais qu’elle finisse de me postillonner dessus. « Just make a sign, and I fucking kill you ». Toi tu as oublié tes calmants. Elle est descendue à la 23e rue en finissant sur un « cut your FUCKING HEAD OFF ! ».
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Voilà ce que je fais de mes journées de travail en ce moment :
Ce que vous voyez à l’écran, c’est que je bosse pour Britney Spears. Ce que vous ne voyez pas à l’écran, c’est que je bosse pour l’iPhone.
Extrait du journal de bord du Capitaine Sandwich – 7 mars 2011
Au bout de quelques minutes, l’une d’elles nous demande si on est au courant que toutes les Américaines vont tomber amoureuses dès qu’on ouvrira la bouche. Je lui demande si elle nous dit ça parce qu’elle est déjà amoureuse de nous. « Well, actually yes I am. »
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(J’adore vous mettre l’eau à la bouche en ne copiant que les extraits qui me font passer pour une sexbomb impassible devant les menaces de mort métropolitaines.)