Archives pour la catégorie ‘Ma vie de rockstar’

J’ai trouvé ma muse

28 février 2013

Elle s’appelle Joffrey Robin.

Déjà en quatrième, il me poussait à me dépasser et à faire des sites internet toujours plus innovants et profonds, les meilleurs s’en souviennent. Aujourd’hui il revient, et m’inspire dans le domaine de l’illustration.

Je suis rentré en France pour info, ça y est. J’aime bien m’adresser à un public imaginaire qui ne me connaîtrait qu’à travers ce blog et fantasmerait donc ma vie comme celle d’un baroudeur, allant de pays en pays répandre son talent au plus offrant. C’est donc à ce public là, qui ne me connait pas personnellement et qui a certainement fait de moi une idole, le dieu Sandwich, dans son village d’être primitifs, que je m’adresse quand je dis que je suis rentré du Portugal – le reste de mon public le sachant déjà très bien, ce dernier se limitant à mes parents, mes soeurs et quelques potes qui espèrent encore que je refasse des BDs dans lesquelles ils apparaîtront.

Je suis rentré en France, donc, il y a peu, et avant cela, j’ai fait ce que l’on appelle dans le jargon des baroudeurs talentueux un roadtrip. Et avant ce roadtrip de trois semaines, mon acolyte roadtrippeur est venu me rejoindre au Portugal. C’est donc au Portugal que j’ai fait ce premier chef d’oeuvre du speed painting, en compagnie de Joffrey à qui j’apprenais les ficelles du métier.

Puis nous sommes partis.

À une certaine époque, roadtrip rimait certainement avec dormir à la belle étoile et parler de philosophie et du dernier album des Beatles. C’est une époque révolue. Lors de notre voyage, nous dormions à l’hôtel et mangions au restaurant, munis de notre MacBook, notre tablette, et même de notre vidéo projecteur pour les grandes occasions. Bohèmes certes, mais bourgeois avant tout. C’est donc sur ma tablette que je fis découvrir à mon camarade une application Android permettant à n’importe qui de faire des dessins d’une qualité apparente excellente. L’appli s’appelle Sketcher, et elle est manifestement adaptée de ce site : http://static.mrdoob.com/projects/harmony/.

En s’amusant avec cet outil de manière plus ou moins aléatoire, l’inspiration toucha mon ami, et le résultat fut pour le moins surréaliste.

Voyez-y ce que vous voulez, pour lui et moi, c’était évident.

Une femme oiseau en robe de soirée avec un masque en cuir et une lanterne qui lui pousse sur la tête.

Le poil au vent

19 janvier 2013

Tiens, devez-vous vous dire, un fond blanc. Pourquoi un fond blanc alors que quelques semaines plus tôt, le talentueux auteur de ce blog se plaignait de cette couleur qui n’en est pas une, et qui selon ses dires détériorait la qualité de ses illustrations.

C’est exact, mais quand il s’agit de mettre des images en noir sur fond blanc, et bien figurez vous que c’est finalement plus adapté. J’aurais pu faire un vrai post de blog bd, à l’ancienne, comme quand je dessinais mon chien qui se prenait la porte de ma véranda en essayant d’attraper mon chat qui était de l’autre côté. Qu’est ce qu’il était con quand j’y repense. Ou que ma proviseur adjointe au collège me faisait venir dans son bureau pour me dire, après m’avoir cité l’adage « Faites l’amour pas la guerre », que tous les deux on ne ferait pas la guerre. Qu’est ce qu’elle était dégueulasse quand j’y repense.

Mais j’ai toujours rêvé de dire cette phrase présente dans tout film américain qui se respecte, où un jeune flic black rigolo doit faire équipe avec un vieux flic blanc aigri. I’m too old for this shit.

Je voulais vous parler de cette nuit. Cette nuit, il y a eu du vent, des rafales à 85 km/h il parait. Mais moi le vent je le connais, il me fait pas peur. J’ai vécu douze ans à Valence et cinq à Arles, et je peux vous dire que le Mistral, c’est autre chose que leur brise de tafioles. À Arles, on a atteint les 120 km/h. Mon quotidien pendant l’hiver, c’était ça :

Et il faut savoir que cette ville a cette particularité formidable qui fait que, quelle que soit la direction dans laquelle on va, le vent nous vient toujours dans la gueule.

La différence, c’est qu’ici, les maisons sont en cartons. C’est à dire que je ne sais pas pourquoi, peut être que les Portugais sont naïfs, mais chauffer les logements, les isoler, tout ça, ça leur est pas venu à l’esprit. C’est dommage.

La porte de ma chambre, je l’ai un peu explosée. Quand on la fermait, on pouvait plus l’ouvrir. Chose que l’on aimerait voir chez la bouche de Christine Boutin, mais qui chez une porte est fort fâcheux. J’ai donc involontairement arraché la poignée côté chambre, et bloqué le loquet pour qu’elle ne puisse plus se fermer.

Mais quand il y a plus de vent à l’intérieur d’une maison qu’à l’extérieur de celle ci, on aime bien pouvoir fermer sa porte pour qu’elle ne claque pas toute la nuit.

Ce fut un échec, ce matin les livres étaient par terre. C’est à dire que la puissance du vent a été assez forte pour pousser la porte ainsi que les 3 encylopédies qui la maintenait en place. À l’intérieur de la maison.

Enfin de toute façon, je crois que je n’aurais jamais pu m’intégrer dans ce pays. Après deux mois sans rasage, l’espace infime entre mon nez et mon menton ressemble à ça :

Et ici ce n’est pas acceptable. Car plus je grandis, et plus je me rends compte que les clichés existent pour une raison. J’en avais déjà parlé avec les Japonnais dans cet article ; j’ai récemment eu la confirmation que les chinois n’avaient pas d’âme quand l’un d’entre eux m’a proposé un boulot moins bien payé que si j’allais là bas pour fabriquer des paires de nike, et maintenant c’est au tour des Portugais. Putain ils sont vraiment poilus les cons.

Je veux dire, je sais que ces temps ci, la moustache est vachement à la mode. On voit des logos comme ça partout, c’est super swag.

Je sais pas ce que veut dire le dernier mot que j’ai utilisé, mais il est clair que la moustache est devenu le crocodile Lacoste de cette génération.

Et bien les Portugais doivent être vachement swag alors, parce qu’ici ils y vont pas avec le dos de la moustache. C’est pas des traits capillaires ultra-fins de bourgeois à peine assumés. Oh non, ici ils y vont franco dans le domaine de la pilosité faciale, et la norme, c’est ça :

 

CONCLUSION :
On se caille le cul, et les Portugais sont des hipsters.

Gribouillis du futur

29 décembre 2012

Comme tout jeune bourgeois qui se respecte, j’ai récemment fait l’acquisition d’une tablette tactile. Pas un iPad, je ne suis pas nazi, mais une tablette tactile quand même. Et pour noël, j’ai reçu un stylet pour tablette. Non pas pour éviter de salir mon écran de mes doigts gras, mais pour pouvoir m’adonner à ce que j’appelle l’Art du 21e siècle. Qui consiste à, une fois par mois, sortir de notre bien aimé salon – éclairé par la seule lueur de six écrans -, pour se traîner mollement pendant 10 longues minutes jusqu’à cet océan si lointain que l’on nomme Atlantique. Dans le but évident de le dessiner sur un écran de poche.

Les carnets, les crayons, l’écriture, tout ça c’est has been, n’importe quel collégien illettré vous le dira. En l’occurrence j’étais en France le jour mensuel de sortie, et j’attendrai donc le mois prochain pour dessiner la mer. Tant mieux : j’ai le teint un peu foncé en ce moment, je devrais d’ailleurs probablement arrêter d’ouvrir les fenêtres. Voilà donc mon premier test de dessin à la tablette tactile ; ce n’est pas un chef d’oeuvre, mais c’est toujours mieux que mon premier test à la tablette graphique (cf mon tout premier post sur ce blog, septembre 2005, aïe).

N’ayant pas été plus productif que ça ces derniers temps, j’ai décidé de me lancer dans d’autres activités pour remplir ce billet. Entre autres, vous foutre la gerbe et tenter de vous déclencher une crise d’épilepsie, ne me remerciez pas.

Il est possible que vous ne voyiez rien du tout, probablement parce que votre navigateur date de l’invention de l’écriture, mais pour les élites qui voient : C’EST OUF HEIN ON DIRAIT QUE C’EST EN 3D !!

Et puis tant qu’à faire, pourquoi pas quelques photos du pays le plus moustachu d’Europe ?

Et un marque page.

Tribute to Dexter

12 décembre 2012

« Les Concours Super de Mr. Sandwich c’était mieux avant ». Je vous vois d’ici clamer ce slogan accrocheur, brandissant vos t-shirts créés pour l’occasion.

Et bien la faute à qui, bande d’ingrats ? Trois commentaires sur le dernier en date. Je veux bien que votre culture cinématographique frise le néant mais quand même, tentez au moins Les visiteurs en Amérique ou Bienvenue chez les Ch’tis pour me faire marrer quand je lis les commentaires, et me faire voir autre chose dans mon écran que le reflet si sec de mon regard humide.

Je ne me formalise cependant pas, et remercie ceux qui ont essayé, voire réussi pour l’un d’entre eux. L’homme aux multiples visages, et aux pseudonymes aussi nombreux que ses victoires : Rastapopoulos, AKA Chewi, AKA Mr. T, AKA K036, AKA LOLSEXPROUT, j’en passe et pas forcément des meilleurs. Rastapopoulos donc, qui nous dit très justement :

Alors le premier bien entendu c’est moi qui l’ai proposé!
Et le deuxième je peux juste dire qu’il fait partie de mon top FIVE des films les mieux du monde de tous les temps aux cotés de certains monuments du septième art tels que « Zu et les guerriers de la montagne magique », » The carrot and the stick », « Ronald Reagan bouffeur de zombies » et bien entendu « Pirates 2″.

/\ I_ I E I\I

Et il s’agissait en effet de ALIEN. Un homme qui transpire, quand même, c’était facile !

La deuxième image n’a malheureusement trouvé aucun vainqueur, puisque seul celui sus-cité qui m’a proposé ce film l’a trouvé. Il n’était pas facile j’en conviens, et puis un homme avec un tuyau d’arrosage qui ressemble à un sabre laser on n’en voit pas tous les jours.

Il s’agissait donc de LA PIEL QUE HABITO, un film de Pedro Almodovar que je vous recommande grandement.

Bien. Mais je n’ai pas passé ces quelques jours sans vous uniquement à me morfondre sur l’absence terrible de réactions de votre part. Vous l’avez peut-être compris si vous me lisez depuis plus de 10 minutes, j’aime bien Dexter.

Mon amourette avec Jennifer Carpenter m’empêche de porter un jugement clair sur la réelle qualité de la série, mais elle reste à mon sens un formidable repère à belles gueules et éclairages un peu plus approfondis que ceux de The Office. Série que je ne décrie pas pour autant, bien au contraire, puisqu’elle est la cause principale des insomnies de mon colocataire de l’étage du dessous – qui dans une maison portugaise à l’isolation sonore proche de celle d’un chiotte mobile de festival, et aux murs aussi fins que mon humour, ne peut s’empêcher de remarquer mon rire tonitruant lorsque je la regarde.

Pour en revenir à Dexter, j’ai donc décidé de faire une série de portraits de ceux qui m’inspiraient le plus. Et puisque certains pourraient me prendre pour un sale escroc : bien sûr j’ai un modèle, et bien sûr que non je ne décalque pas ou ne récupères pas les couleurs de la photo à la pipette. Ce serait sans intérêt, bien qu’il me soit arrivé sur certains portraits de superposer la référence et le dessin pour mieux voir les soucis de proportion. Mais très vite et en me flagellant juste après.

Black Sandwich

2 décembre 2012

Pour ce bon vieux De Gaulle

21 août 2012

J’ai passé le week end avec mes potes de collège.

Dit comme ça, ça ressemble à un truc chiant genre réunion des anciens élèves où tu te sens obligé de venir serrer la main à des gens à qui tu n’as pas parlé depuis la sixième et où tu réalises que Samantha, sur qui tu fantasmais tant en quatrième, est devenue un gros boudin dégueulasse.

Mais pas du tout. Mes potes de collège, c’était aussi mes potes de lycée, et c’est aussi mes potes de maintenant. À Guilherand-Granges, Ardèche, on n’a pas trop le choix. C’est soit ça, soit on devient pote avec des vaches. Du coup je traîne toujours avec les mêmes débiles, et ça a ses avantages. Notamment que la remarque de Jean-Antoine, le pote que tu t’es fait la veille en revenant de soirée parce que vous avez vu la même vidéo de chat sur youtube et que tu as depuis ajouté sur facebook, n’a pas le même impact que celle de quelqu’un que tu connais depuis 10 ans.

J’ai donc eu droit à une remarque. Une remarque comme quoi je n’aurais rien posté ici depuis un moment. J’étais un peu occupé il faut dire. Mais c’est vrai qu’en créant un dossier à la date d’aujourd’hui dans mon répertoire « blog », j’ai été surpris de voir que j’allais entamer l’année 2012 avec cet article.

Pour me faire pardonner, je vous propose plusieurs choses. Tout d’abord, certains ne l’ont pas encore vu, et voici donc le trailer de mon film de fin d’études, Contre temps :

Si vous faites partie de mes potes, ce qui est probable si vous lisez ce blog, je vous invite à ne pas vous spoiler en regardant ça et à m’envoyer un petit message pour me demander le film complet. Il est sur internet, mais protégé par mot de passe car je n’ai pas encore le droit de le diffuser publiquement.

Si vous vous en carrez complètement, alors allez vous faire spoiler comme des gros porcs sur mon portfolio, j’ai fait une page making-of du film avec plein d’images en couleur. Et puis tant qu’à faire, regardez mon showreel aussi, il est sur la page d’accueil vous verrez. Il spoilait tellement que j’ai aussi mis les fins de « Sixième sens », « Usual Suspect » et « Les autres » dedans, histoire d’être sûr de bien faire chier.

Bon mais c’est pas tout. Avec Jérémi on s’est rendu compte il y a quelques temps qu’on jouait au même jeu quand on était petit. En revenant de soirée. Le lendemain je l’ai ajouté sur facebook. C’est un jeu de voitures qui s’appelle POD, et c’est de la bombe bébé.

Tellement qu’on a décidé qu’on allait en faire la résurrection. Bon moi je disais un peu ça pour déconner, mais le bougre s’est chauffé et nous a déjà pondu 5 concepts de niveaux. J’ai eu envie hier de faire de la peinture digitale numérique assistée par ordinateur, et ai donc sauté sur l’occasion pour faire un décor au hasard dans lequel il y aurait une route et qui pourrait être assimilé à un nouveau circuit complètement inédit. Rien de bien fou mais ça détend.

Voilà pour aujourd’hui mes amis. On se reparle dans 8 ans quand je serai président.

Conneries nihilistes

30 octobre 2011

Mon livre de chevet m’a rappelé la chose suivante hier soir : si dans notre univers, n’importe quelle constante universelle était un chouilla différente de ce qu’elle est, la vie telle que nous la connaissons n’aurait pas pu émerger.

Une illustration suffira. Elle concerne l’interaction nucléaire forte, liant les nucléons (protons et neutrons) entre eux au sein des noyaux atomiques. Il suffirait qu’elle soit légèrement plus intense (d’environ un pour cent) pour que les étoiles ne vivent pas plus de quelques secondes, au lieu des quelques milliards d’années que nous observons.

(…)

Un second exemple pour ceux qui ne seraient pas convaincus. Il concerne la masse du neutron, dont on sait qu’elle est très légèrement supérieure à celle du proton. Si la différence entre leurs masses avait été très légèrement plus grande, tous les neutrons se seraient transformés en protons. Or, sans neutron, les atomes autres que l’hydrogène ne peuvent plus se former et sans atomes de carbone, pas de vie. Si, au contraire, la masse du neutron avait été très légèrement inférieure, c’est l’inverse qui se serait produit : les protons se seraient tous transformés en neutrons. Or, sans protons, pas d’atomes (pas même d’hydrogène) et, par conséquent, pas de vie.

(…)

Certains cosmologistes voient dans ces coïncidences favorables un indice de l’existence d’une pluralité d’univers ayant des paramètres physiques aux valeurs différentes : les dés auraient été jetés un très grand nombre de fois, de sorte que tous les univers possibles seraient réalisés quelque part et que nous aurions eu la chance de tomber dans un univers localement vivable et plutôt hospitalier, du moins en certains lieux.

Étienne Klein – Discours sur l’origine de l’univers

Ok, donc parmi les milliers d’espèces existantes, je suis humain plutôt que cafard ou acarien ; parmi toutes ces familles de merde, je tombe sur la bonne plutôt que chez des pédophiles ou des junkies SDF (j’ai vu le film Polisse aussi, c’est bon pour le moral) ; parmi toutes ces dictatures, je nais en France ; parmi toutes ces époques de famine ou de guerre, je débarque au 20e siècle deuxième mi-temps ; parmi les quelques planètes du système solaire, les centaines de milliards de systèmes solaires de la galaxie et les centaines de milliards de galaxies dans l’univers, je tombe sur un endroit où la vie est possible alors que j’aurais si facilement pu n’être rien autre part ; et maintenant j’apprends qu’il ya une chance pour que parmi une infinité d’univers, je sois tombé sur le seul où toutes les constantes universelles sont réglées à la perfection pour que tout fonctionne.

À cette échelle, je crois qu’on peut dire que moi et mes potes, on est les êtres les plus chanceux du multivers. Et pourtant, j’arrive encore à me plaindre et à sortir mes conneries nihilistes sur le fait que moi et mes potes soyons une génération d’autruches qui nous prenons une grosse mandale dans la tronche à chaque fois que l’on sort la tête du sable. What a fucked up world.

Allez, oublions tout ça et regardons de jolies images.

À dans trois mois !

Du carton, un peu d’électricité et beaucoup trop d’eau

16 mai 2011

Ça y est, je suis rentré. Il y a deux semaines, pour être exact, mais prétendons le contraire l’espace de quelques minutes afin que la suite sonne plus authentique.

Back to the best city in the world. Que sont les centaines de bars de Manhattan et Brooklyn aux formules « pinte & pizza pour 4$ » contre le seul, l’unique Irish pub d’Arles ? Que vaut Central Park face au parc public du boulvard des Lices ? Les hamburgers de Shake Shack contre les kebabs de Bibou ? L’Empire State Building et la Statue de la Liberté contre les arènes et le théâtre antique ? Les putes de luxe contre les geeks à boutons, les bidons de cocaïne face à la fumée passive de cigarette… Très peu de choses mes amis, très peu de choses.

Il est temps de tourner la page. Et quel meilleur moyen de tourner la page que de rompre l’accord de confidentialité signé avec le studio dans lequel je bossais ?

Les trois premières images sont pour Google. Un projet secret. Et je ne vous en dirai pas plus, mon producteur m’avait à vrai dire conseillé de publier ces images malgré l’accord, mais il ne serait certainement pas très content que je divulgue les détails du projet. Le projet pour Google. Qui sortira dans approximativement un an. Et qui révolutionnera le monde.

La dernière image est pour autre chose mais on s’en fout.

J’ai aussi fait quelques recherches pour mon film de fin d’études :

Le scénario est pas fixé, mais je pense qu’on va faire un truc dans l’eau.

Des plumes et des hommes

7 avril 2011

Journal de bord du Capitaine Sandwich – 2 avril 2011

Aujourd’hui, on est allé à l’International Pillow Fight Day. Fabuleux. Le combat commençant à trois heures, on se rend à l’adresse donnée sur l’évènement Facebook pour acheter des pillows vers deux heures et demi. Au magasin, tout le monde a un oreiller à la main. Sur Facebook, 15 000 personnes étaient inscrites. Tout ça s’annonce fort bien.

Nous arrivons donc à 15 heures à Union Square avec Raph, et on parvient en se faufilant à travers la foule à atteindre le lieu de la rencontre. La police est là, et l’espace prévu pour le combat est bondé. A peine arrivés, la tension monte. Tout le monde brandit son oreiller à bout de bras en hurlant. La guerre se prépare. Les combattants cherchent à s’intimider. Puis la musique démarre, et lance le départ d’une longue bataille.

C’est génial, tout le monde se tape mais tout le monde rigole à gorge déployée. Le bonheur du retour à l’enfance se lit dans tous les regards. Pas que le retour d’ailleurs, puisque j’aperçois une petite fille sur les épaules de son père qui n’a rien à envier à ses opposants en terme de combativité. C’est bon enfant au possible, mais pas moins épuisant : au bout de 5 minutes d’oreillers dans la face, on est aussi assoiffé qu’exténué.

À bout de souffle, je demande une trève à un gars qui profite de ma faiblesse passagère pour m’éclater la tronche. Je lui dis “Let’s make a pact”. Il est d’accord, et on se ligue contre un autre qui passait par là.

Au milieu de cet amas de guerriers assoiffés de plumes, des vétérans se démarquent : des gens sont venus en combinaison et ont des casques pour se protéger. Malheureusement pour eux, l’union fait la force et tout le monde se ligue contre eux. On arrive à casser le casque d’un espèce de power-pillow-rangers, et quand un jeune homme en pull rayé rouge et blanc se fait repérer “THIS IS WALDO !!” ( » C’EST CHARLIE !! »), nous nous vengeons tous de ne jamais l’avoir trouvé étant petits.
 

Stagiaire, un métier d’avenir

15 mars 2011

Journal de bord du Capitaine Sandwich – 15 mars 2011

Ce matin, en arrivant à mon bureau, le boss était là avec un nouveau gars. Il me dit “Hey how are you doing ?” et me présente, voici le nouveau directeur artistique pour un projet qu’on commence aujourd’hui, “nice to meet you”, “nice to meet you”. L’espoir se crée en moi. On va bosser sur un nouveau truc. Avec une DIRECTION ARTISTIQUE ! On va faire de la 3D ! La joie se lit probablement sur mon visage quand il m’annonce qu’il va avoir besoin de mon pc. Que j’ai qu’à en prendre un autre. De toute façon vous faites surtout du photoshop, vous, non ?

Oui voilà. Mes parents me payent une école à 30000 euros pour que je fasse des détourages de Britney Spears sur Photoshop. J’ai la présence d’esprit de lui répondre “For now”. Pas celle d’ajouter “motherfucker”.

Et ce qui est bien, c’est que mon nouveau pc c’est une tour, deux écrans, et pas de câble. Je passe une demi heure accroupi par terre à tout brancher, débrancher et rebrancher.

Et pendant ce temps, la fille qui devait nous dire si on allait passer notre journée à faire des screenshots de google maps, à détourer des teenagers boutonneux ou à faire des diagrammes est partie à sa réunion et ne reviendra probablement pas avant ce soir. Je suppose qu’on va rien faire alors.

Ma soeur est arrivée hier soir. Je me demande si je vais revenir après ma pause déjeuner.